Césarienne programmée | Imprimer |
La césarienne est une intervention chirurgicale qui permet l'accouchement par une incision de l'abdomen et de l'utérus, lorsque les conditions, chez la mère ou chez l'enfant, ne sont pas favorables à un accouchement par les voies naturelles.
COMMENT SE PASSE L'OPÉRATION ? L'intervention est réalisée dans un bloc opératoire avec des mesures d'asepsie chirurgicales. L'anesthésie est dans la grande majorité des cas de type loco-régionale (rachi-anesthésie). Dans certaines circonstances une anesthésie générale est parfois nécessaire. (lien vers document « Information médicale sur l'anesthésie ») L'ouverture de l'abdomen se fait habituellement par une incision horizontale de 12 cm environ. Parfois, une incision verticale est requise du fait des antécédents ou de circonstances particulières. L'ouverture de l'utérus permet d'extraire l'enfant qui est confié à la sage-femme ou au pédiatre. Les parois de l'utérus et de l'abdomen sont ensuite suturées. Une surveillance post-opératoire de quelques heures (en salle de surveillance post-interventionnelle, proche du bloc opératoire) est nécessaire avant votre retour en chambre.
QUE SE PASSE-T-IL APRÈS UNE CÉSARIENNE ? Les suites d'une césarienne et la durée d'hospitalisation sont un peu plus longues que celles d'un accouchement par les voies naturelles. La durée habituelle du séjour à la maternité est de 4 jours. Pour prévenir la survenue de phlébites, le port de bas anti-thrombose est systématique, et un traitement anticoagulant peut être prescrit pendant la durée du séjour à la maternité. La douleur abdominale est habituelle surtout pendant les deux premiers jours. Un traitement antalgique compatible avec l'allaitement est systématiquement prescrit pour limiter la douleur post-opératoire. Ce traitement est systématiquement donné par l'infirmiere. Il comporte des comprimés à avaler et des ampoules à boire. Il ne faut pas attendre la douleur pour les prendre. L'anti inflammatoire habituellement associé (Profenid) est compatible avec l'allaitement débutant. Comme après un accouchement normal, vous pourrez allaiter et vous occuper de votre bébé. Une consultation post-opératoire est organisée 6 semaines après l'accouchement pour vérifier l'absence de complication et rediscuter des modalités du suivi des grossesses ultérieures. En dehors de certains cas, un accouchement par les voies naturelles peut le plus souvent être envisagé après une première césarienne.
EXISTE-T-IL DES INCONVÉNIENTS OU DES RISQUES ? La césarienne est une intervention courante dont le déroulement est simple dans la majorité des cas. En cours d'opération, des lésions d'organes de voisinage de l'utérus peuvent se produire de manière exceptionnelle : blessure intestinale, des voies urinaires ou des vaisseaux sanguins, nécessitant une prise en charge chirurgicale spécifique. Dans les rares cas d'hémorragie provenant de l'utérus pouvant menacer la vie de la patiente, une transfusion sanguine ou de produits dérivés du sang peut être rendue nécessaire. Dans cette situation, si les traitements médicaux et chirurgicaux spécifiques mis en œuvre pour traiter l'hémorragie sont inefficaces, il peut s'avérer nécessaire très exceptionnellement de réaliser une hystérectomie (ablation de l'utérus pour arrêter le saignement). Dans les suites de l'intervention, les premières 24 heures sont souvent douloureuses et nécessitent des traitements antalgiques puissants. Ce traitement est systématiquement prescrit et donné par l'infirmiere. Il comporte des comprimés à avaler et des ampoules à boire. Il ne faut pas attendre la douleur pour les prendre. L'anti inflammatoire habituellement associé (Profenid) est compatible avec l'allaitement débutant. Parfois, un hématome ou une infection (abcès) de la cicatrice peuvent survenir, nécessitant le plus souvent de simples soins locaux. Il n'est pas rare qu'une infection urinaire survienne, généralement sans gravité après une césarienne. Comme toute chirurgie, la césarienne peut comporter très exceptionnellement un risque vital ou de séquelles graves. Certains risques peuvent être favorisés par votre état, vos antécédents ou par un traitement pris avant l'opération. Il est impératif d'informer le gynécologue-obstétricien et l'anesthésiste-réanimateur de vos antécédents (personnels et familiaux) et de l'ensemble des traitements et médicaments que vous prenez lors des consultations précédant l'intervention.
EN PRATIQUE Avant l'opération
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18 février 2010 - Mis à jour : 27 février 2015 |